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Témoignage : Une famille d'accueil nous fait partager son expérience

Témoignage : Une famille d'accueil nous fait partager son expérience

Partons aujourd’hui à la rencontre de la famille Decler, famille d’accueil pour plusieurs associations de protection animale depuis près de 5 ans.


Isabelle, la mère de famille, nous fait partager son expérience.


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Isabelle, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ce que veut dire être famille d’accueil ?

« Bien sûr ! Les FA (c’est comme ça que nous appelons plus couramment les familles d’accueil) sont en quelques sortes les anges gardiens temporaires d’animaux dans le besoin. Nous contribuons à les remettre sur pattes, à les aider à surmonter le choc de l’abandon et l’attente, bien souvent trop longue, de l’adoption définitive. Il y a aussi le cas des animaux trop jeunes pour se nourrir seuls et qu’il faut biberonner toutes les 3 ou 4 heures. Les refuges n’ont pas la main d’œuvre nécessaire pour assurer une telle charge, c’est là que nous entrons en jeu. En ce qui nous concerne, nous avons déjà des animaux de compagnie. Mais ce système de FA permet aussi à des personnes ne pouvant pas adopter pour diverses raisons de mettre leur pierre à l’édifice de la protection animale et de pouvoir s'occuper d'animaux sur le court ou moyen terme  »


  Et combien de temps un animal peut-il rester chez vous ?

« Tout dépend de la situation et de ce qui a été convenu en amont avec l’association ou avec le refuge. Cela peut aller de quelques jours à quelques mois, voire dans certains cas quelques années.


En effet, les raisons de l’accueil d’un animal sont multiples : lorsqu’il s’agit de chiots ou de chatons à biberonner, cela ne dure que quelques semaines, et dès l’âge minimum d’adoption atteint (entre 2 et 3 mois), les petits trouvent rapidement une famille pour la vie, grâce au travail formidable fourni par les associations et les refuges qui publient les annonces des animaux à l’adoption sur tous leurs supports. C’est parfois un peu plus compliqué pour les animaux adultes. Ceux-ci ne trouvent pas aussi facilement d’adoptants que les bébés ou les juniors. Ils ont pourtant tout autant d’amour à donner et surtout le droit de trouver un foyer aimant pour la vie. »


Vous accueillez plusieurs animaux en ce moment ; ce n’est pas trop lourd financièrement ?

« Certains de nos petits compagnons sont à nous, et d’autres sont là en FA. Finalement, la différence de budget n’est pas si grande. Et puis, selon les associations avec qui l'on procède, certaines paient tous les frais liés à l’accueil de l’animal (nourriture, soin) et fournissent même les accessoires comme les paniers, les couvertures, les jouets etc… Mais même si toutes n’assurent pas les frais liés à la nourriture, les frais vétérinaires (dépense la plus coûteuse, et de loin !) sont toujours pris en charge dès lors que nous nous rendons chez le vétérinaire désigné par l’organisme. Ce que nous donnons c’est surtout, un toit et plein d’amour, et ils nous le rendent bien! »


  Vous nous dites que vous avez vos propres animaux en plus de ceux que vous accueillez en FA. Et tout ce petit monde s’entend bien ?

« Oui, tout à fait. Il y a parfois quelques chamailleries mais dans l’ensemble, chacun a sa place et, comme vous pouvez le constater, l’ambiance est très sereine à la maison. Je connais mes animaux, et ils viennent tous du refuge. Ils ont connu l’abandon puis l’adoption, et savent reconnaître un animal, chat ou chien, qui a besoin d’aide. Ils sont très sociables et conciliants. Quant aux animaux que nous accueillons, ils sont choisis en fonction de ce que nous pouvons leur offrir. Un chat qui n’aime pas la compagnie de ses congénères ou qui a peur des chiens ne sera pas placé chez nous mais chez une personne sans autres animaux. De la même façon, un chien à qui l’on connaît une peur des enfants ou un comportement imprévisible ne sera pas placé au sein de notre famille.» 

Et ça ne vous arrive jamais de vous attacher ?

« Bien sûr que si ! Nous faisons tout notre possible pour que le temps qu’ils passent chez nous soit du temps de qualité et on leur donne autant d’amour qu’on ne donne aux nôtres. C’est surtout pour les enfants que c’était un peu compliqué au début. Mais nous leur avons bien expliqué que lorsqu’un de nos pensionnaires quitte la maison, c’est pour vivre une vie heureuse, entouré de l’amour d’une famille pour la vie. Nous en avons donc fait quelque chose de joyeux, un nouveau départ dans la vie à célébrer. C’est après tout le but intrinsèque de notre démarche. »


 

Sans exception…. ?

« D’accord, je vois où vous voulez en venir ! En effet, nous avons adopté l’un des chiens que nous avions en famille d’accueil. Il s’agit de Pongo, un berger allemand que l’association n’arrivait à faire adopter en raison de son âge avancé (8 ans). Nous avions perdu l’un de nos vieux chiens peu de temps avant et, en concertation avec tous les membres de la famille, nous avons décidé d’adopter officiellement Pongo qui va pouvoir finir ses jours, entouré d’amour.» 


 

Une dernière anecdote à partager avec nous?

« Notre fils est en primaire et ses copains lui demandent parfois pourquoi il y a plusieurs animaux chez lui, des chiots des chatons … Il leur a donc expliqué notre rôle de FA. Un de ses camarades qui vient souvent à la maison en a parlé à son tour à ses parents qui, après nous avoir contacté pour discuter un peu, ont décidé eux aussi de passer le cap et de devenir famille d’accueil à leur tour. Moralité, l’engagement dans la protection animale n’attend pas le nombre des années ! Les enfants adorent les animaux ; il ne faut pas hésiter à les sensibiliser dès leur plus jeune âge.» 


 

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